Paysages français. jusqu’au 4 février

Source
Bibliothèque Nationale de France, par Camille Vaugon, étudiante photo2020.
Nous sommes en 1984, vingt-neuf photographes, jeunes auteurs ou encore artistes confirmés partent en mission photographique pour représenter le paysage français des années 80. D’un point de vu artistique, elle permet l’émergence d’une nouvelle écriture documentaire mais elle intègre aussi un questionnement politique sur le territoire. Suzanne Lafont, Raymond Depardon, Robert Doisneau, chacun montrera son regard sur la France jusqu’en 1989.
Quarante années plus tard, la Bibliothèque nationale de France nous propose de revivre cette expérience au travers d’un parcours chronologique de sept salles, avec plus de mille tirages et sur une période qui s’étend du début des années 80 jusqu’à nos jours
La première salle est dédiée aux photographes de la mission DATAR. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cette salle, beaucoup de séries jouent sur l’aspect très graphique du monde urbain, par exemple les photos d’Albert Giordan avec un jeu sur les formes et le design des panneaux publicitaires. Une autre série qui m’a beaucoup marquée est celle de Suzanne Lafont avec ses quatre photos en format portrait, à la construction semblable et à l’aspect très plate dû notamment à une composition aux lignes horizontale très marquée.
La dernière salle très intéressante aussi, on se retrouve face à des images plus contemporaines qui mènent une nouvelle réflexion sur la photo de paysages. Anecdotes, mise en scène, colorisation, les artistes ne se contentent plus de montrer par la photo, celle-ci se fait accompagnée de textes, elle devient plus conceptuelle, elle réfléchit avec nous sur sa place dans le monde d’aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé le principe de la série de Frédéric Delangle, pour comprendre la mondialisation il envoie en Inde ses tirages pris à Paris en noir et blanc pour qu’ils soient colorisés aux couleurs indiennes
En conclusion :
L’exposition se divise en trop de salles et les murs y sont très chargés, il y a beaucoup d’informations en même temps et même si chaque nouvelle série et une nouvelle façon de montrer le paysage français, on est très vite saturé. C’est à la fois ce qui fait la force et la faiblesse de cette exposition. Néanmoins elle reste très enrichissante, on y découvre un aperçu du travail de beaucoup de photographes autour d’une même question, comment représenter à la fois son territoire et son époque.
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.paysages_francais.html




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